Pêche en Martinique (2ème voyage)
Retour à la pêche en Martinique en 2024. Avec Mathilde, nous y avions fait un premier séjour l’année dernière, vous pouvez d’ailleurs retrouver un premier article sur ce voyage ICI. Cette année, j’y retourne pour essayer de confirmer le potentiel halieutique de l’île et trouver du bonefish ! En effet, en 2023 nous n’avons pas réussi à valider cette espèce alors que nous avions pourtant repérer plusieurs zones intéressantes où elle pourrait se trouver. Cette fois-ci, je pars seul, et j’embarque avec moi un float-tube pour pouvoir élargir mes zones de recherche.
Partir à la pêche en Martinique
Je ne vais pas revenir en détail sur la sélection du matériel car elle est sensiblement identique à celle décrite dans l’article précédent. Cette année j’ai rajouté une canne plus puissante dans ma valise, à savoir la Bone Voyage 764XXH couplée au moulinet ATC Virtuous 5000H. Ce combo m’aura été très utile car j’ai été confronté à de beaux spécimens de tarpons.
En ce qui concerne la réglementation, les différents environnements et les différentes stratégies de pêche à adopter du bord, là aussi, vous pouvez avoir un résumé de tout cela dans l’article de l’année dernière.
Nouveauté cette année, j’ai décidé de ramener un float-tube, ce qui m’a permis de découvrir de nouveaux spots et de tenter de nouvelles approches sur les poissons.
Pêche du snook et du tarpon en Martinique
Lors de notre précédent séjour, nous avions repéré des spots intéressants pour la pêche du snook. Cette année encore, j’ai eu l’occasion de capturer pas mal de poissons à la ligne noire, dont quelques beaux spécimens ! J’ai tout attrapé aux leurres souples. De la mangrove en float-tube en grattant le fond de vase avec des Ushad 3″ ou encore des Shrimp de chez Fishup. Ou encore du bord en utilisant des leurres un peu plus gros comme des Wizzle Shad 5″ pour des snooks chassant dans des bancs de mulets en bordure. Pensez en premier lieu à vous adapter à la taille des proies présentes sur les différents secteurs.
Concernant les tarpons. Avec Mathilde, nous avions attrapé pas mal de petits diables à grandes écailles dans des canaux de mangrove. Ce coup ci, je me suis attardé sur des spots en eaux ouvertes. J’ai eu de bons résultats sur certaines plages depuis le bord, et j’ai pu aussi utiliser mon float tube pour accéder à des fonds de baies de lagons exposées au vent. La taille moyenne des tarpons capturés cette année est beaucoup plus élevée (autour du mètre). J’ai même pu toucher plusieurs spécimens dépassant 1m20. Comme avec les snooks, la plupart des tarpons ont été séduits par des leurres souples. Le Wizzle Shad two tone en 5 pouces a fait un vrai carnage ! Soit armé d’une tête plombée à hampe large, soit armé d’un hameçon Texan Nogales Monster Class pour passer entre les algues dérivantes. Je me suis aussi bien amusé en surface au popper avec des attaques spectaculaires.
Y'a-t-il du bonefish en Martinique ?
Une des missions voire la mission principale que je me suis fixé sur ce séjour est de trouver du bonefish en Martinique. En effet, l’année dernière nous n’en avons pas attrapé ni vu un seul. De plus, de nombreux pêcheurs que nous avons croisés ou avec qui nous avions échangé sur les réseaux nous ont raconté qu’ils n’en n’ont jamais vu. Pourtant, la Martinique n’est pas très éloignée de la Guadeloupe et nous avions d’ailleurs repéré pas mal de spots qui pourraient convenir à ces fusées d’argent. Je suis donc parti cette année avec cette idée en tête.
J’ai d’abord tenté ma chance à vue sur quelques spots, sans réussite. Je n’ai vu ni l’ombre ni la queue d’un bonefish passer sur les hauts fonds. J’aurais bien aimé persévérer un peu plus en revenant notamment à différents moments de marées mais j’ai manqué de temps.
Je me suis alors rabattu sur des secteurs de lagon, peu profond, entre sable et herbiers (1 à 5m). Grace à ce que nous observons en Guadeloupe, je sais que les bonefish adorent évoluer dans ces zones pour se nourrir de nombreuses créatures qui vivent sur ces tapis d’herbes. Pour cela, j’ai totalement confiance en notre valeur sure : un combo Bone Voyage Saltfinesse, un ATC Virtuous 2000 et la Real Craw de chez Fishup.
La technique consiste à peigner le fond assez lentement, en faisant tressauter la petite écrevisse entre les brins d’herbiers. La touche du bonefish est assez nette et brève. On a l’impression de ferrer dans quelque chose d’assez lourd, et le premier rush ne laisse aucun doute. Ca part à une vitesse folle !
Même si ce n’est pas aussi excitant que la pêche à vue, cette pêche à gratter au leurres souples est aussi l’occasion de croiser d’autres espèces. Comme le Mutton Snapper (sarde rose) qui est très présent sur ces zones d’herbiers. C’est d’ailleurs un formidable combattant, les sensations sont vraiment géniales sur ce genre de matériel.
Pêche cotière en Guadeloupe et en Martinique : les différences ?
Ce n’est pas évident de se faire une idée précise sur les différences entre Guadeloupe et Martinique au sujet de la pêche cotière. Mais après ce deuxième court séjour à Madinina, j’ai tout de même l’impression qu’il est plus facile de trouver des spots productifs ici qu’en Guadeloupe. Certaines zones semblent un peu plus préservées et sauvages, notamment en côte Atlantique. Même si une grande partie du littoral martiniquais est interdit à la pêche à cause du chlordécone, il reste relativement facile de trouver du poisson dans les zones autorisées. Mais de là à dire qu’il y a plus de poissons en Martinique qu’en Guadeloupe, cela sera dur à prouver. En tout cas, nous avons déjà hâte de revenir pêcher sur l’île aux fleurs !
Écrit par Mr and Mrs Fish