Pêche de la truite en fin de saison
Nous sommes pratiquement à l’automne et nous voilà de retour avec les copains Marco et Seb d’un périple espagnol d’une semaine. La pêche ne fut pas si facile que ça mais quelques très jolis sandres sont venus poser devant l’objectif.
Avant d’attaquer la saison sandre en France, nous décidâmes avec Marco de taquiner une dernière fois les grosses truites en deuxième catégorie avant de les laisser se reproduire tranquillement.
Nous choisissons donc une grosse rivière près de chez nous où les populations de truites sont assez faibles mais où la moyenne des prises est assez élevée voir même fabuleuse si dame nature veut être généreuse.
La stratégie adoptée
Le rendez-vous est pris et après un bon petit café nous voici au bord de l’eau au levé du jour. La rivière est légèrement teintée suite à la pluie des jours derniers mais elle reste pêchable.
N’ayant pas d’infos depuis longtemps, on se partage le boulot pour gagner du temps. Marco choisit les zones profondes et rapides des têtes de pool. Il faut un leurre qui descende très vite et qui se faufile dans les veines de courant à peine arrivés dans l’eau. Pour cela il choisit sans hésitation l’Artist 95 heavy weight de Jackson qui est parfait dans ce registre.
Et à l’inverse je vais m’occuper des fins de pools avec moins d’eau, que j’ affectionne tout particulièrement. Et là mon choix se porte naturellement sur le Bassday Mogul Minnow 110 SP. Outre une nage serrée et puissante sur les animations, il va me permettre de faire de longues pauses en laissant le courant agir naturellement sur lui. Et comme souvent lors de ces pauses la sanction est violente.
Les premiers résultats
Après une décroche pour Marco et une belle touche sans suite pour moi, il ouvre le compteur avec une magnifique mouchetée qui passe les 50. Nous sommes comme des fous et après la traditionnelle photo et la remise à l’eau le moral est au beau fixe et la motivation à son comble.
C’est ensuite à moi lors de ces fameuses pauses de prendre une touche de l’espace et de mettre au sec une belle zébrée autour des 50 également. Notre journée est d’ores et déjà réussie, le reste ne sera que bonus.
Baisse d'activité à la mi-journée, on adapte l'approche
Il est prêt de midi et vu l’activité au ralenti, nous décidons de faire la pause déjeuner, quand tout à coup un blocage net et discret engendre un ferrage digne de ce nom et puis …… coupé net ! Ce n’ était pas le client recherché. Adieu mon Bassday. Mais cela aura eu au moins le mérite de me réveiller.
Après un bon sandwich nous voilà repartis de bon pied arpenter les berges. Mais l’activité étant toujours aussi nulle, il faut réfléchir à un plan de bataille pour le reste de l’après-midi.
Nous avons touchés des poissons dans les 2 configurations, ce qui nous laisse penser qu’elles ne sont pas fixées sur un type de poste en particulier, ni une profondeur particulière. Cela est sûrement dû au fait que la fraie pointe le bout de son nez et que tout le monde se cherche un peu. On décide donc de prendre un leurre lourd, qui se lance loin, qui vibre beaucoup et qui déplace beaucoup d’eau afin de pratiquer une pêche rapide et de battre le plus de terrain possible soit à la recherche de poissons actifs, soit pour déclencher l’agressivité de certaines mémères.
Et à ce jeu là, je peut vous dire que le Jackson Météora 80 n’a aucun concurrent.
Et les touches reprennent !
Armés d’une Zenaq Snipe 78 RG pour Marco et d’ une 72 RG pour moi, nous voilà repartis tambour battant .
Après un énorme chevesne pour moi et une belle perche pour Marco, j’ enregistre un nouveau coup de fusil dans la canne. Ferrage en règle et une nouvelle 50 arrive à l’épuisette. Je suis aux anges. Bon choix car le Météora a littéralement disparu dans sa gueule. Petite photo, remise à l’eau.
Je prends le temps de refaire mon bas de ligne qui a bien frotté dans les cailloux. J’utilise depuis très longtemps le fluorocarbone Varivas Trout Shock Leader avec succès. Très discret et très résistant à l’abrasion, c’ est le partenaire idéal pour les milieux agressifs comme les rivières.
Dernière ligne droite
A peine terminé que j´entend crier au loin et voit mon acolyte descendre la rivière avec ce qui a l’air d’être un beau poisson au bout de la canne.
Effectivement quelques minutes plus tard une jolie 58 est à l’épuisette.
Dans la précipitation je glisse et me voilà parti à la baille. Je me retiens de justesse sinon c’était le bain complet. Je pars à la voilure pour me changer et du coup on en profite pour changer de coin et rejoindre pour finir la journée un grand pool qui avait été généreux avec nous par le passé.
Je décide d’augmenter la taille du leurre et repasse sur un Bassday Mogul Minnow mais en 130 SP cette fois. Je vais animer fort entrecoupé de pauses courtes et espère secrètement déclencher l’attaque d’un gros poisson.
Une demi heure plus tard une attaque monstrueuse sous la canne m’arrache pratiquement la canne des mains. Après un ferrage d’autorité, la lourdeur du poisson ne laisse présager que du bon.
Après un combat dantesque plein courant la demoiselle rend les armes.
Quel poisson magnifique, 64 à la mesure. Une truite de rêve pour conclure cette journée.
Après cette dernière session fabuleuse nous allons maintenant attaquer la saison verticale aux sandres dans nos grands barrages, en attendant de retrouver nos chères zébrées au mois de mars pour une nouvelle saison.