La Pêche du Sandre en Verticale : Une Stratégie Gagnante
Lorsque l’on parle de la pêche du sandre, on évoque très souvent la pêche en verticale. Cette technique, pratiquée à bord d’une embarcation (bass boat, float tube, etc.), est redoutable en hiver, mais fonctionne également tout au long de l’année.
Depuis quelques années, l’évolution technologique des sondeurs, notamment avec l’arrivée des sondes live, a permis de faciliter l’approche et de prospecter plus rapidement nos coins de pêche. Cela permet de gagner un temps précieux.
Cependant, la technologie ne fait pas tout. Il est essentiel d’avoir l’équipement adapté et de suivre une méthode bien précise pour traquer nos amis « vampires » et obtenir un maximum de résultats.
Quel Matériel Choisir ?
Casting ou spinning ? Pour moi, le casting s’impose sans hésitation. Il permet de gérer le moulinet d’une seule main. En effet, le pouce peut débrayer le pick-up pour laisser filer un peu de ligne, tandis que le majeur le réenclenche, ce qui permet de récupérer du fil pour suivre la topographie du fond sans à-coup.
Personnellement, j’utilise deux combos. Le premier est un classique : une canne casting Major Craft de la série Benkei, en 7-28 g, équipée d’un moulinet ATC Combat 101 avec une tresse Varivas en PE1,2. Je l’utilise avec des leurres allant jusqu’à 6 pouces, montés sur des têtes plombées de 25 g maximum.
Le second combo est également une canne de la série Benkei, mais en 10,5-85 g, avec un moulinet ATC Combat V2 et une tresse Varivas en PE3. Celui-ci me sert à pêcher avec des leurres de 7 à 8 pouces et des têtes plombées allant jusqu’à 70 g.
À la Recherche des Sandres
Pour ceux qui me connaissent, je pêche principalement la Seine, un fleuve qui mêle zones urbaines et sauvages, avec une multitude de postes pour les sandres, qui y sont présents en nombre et en taille.
Ce jour-là, la Seine est en crue, et les poissons se concentrent dans les veines de courant. Je choisis donc immédiatement mon second combo, car le courant est fort, et je repère quelques silures sur le sondeur.
Je monte une tête plombée de 50 g avec un Easy Shiner de 6,5 pouces et commence ma dérive. Le courant est puissant, et il faut longer les frondaisons pour rester dans la bonne veine d’eau.
Mon leurre est décollé à 30 ou 40 cm du fond, car les sandres, véritables radars, détectent la moindre vibration, aussi infime soit-elle. Soudain, je vois sur le sondeur, à deux mètres derrière le bateau, un gros écho près de ce qui ressemble à un amas de branches.
Je sens les vibrations de mon Easy Shiner dans la canne avec ce courant, et le sandre aussi, apparemment. Il commence à se décaler et fonce sur mon leurre. Grosse frappe dans la main, ferrage appuyé, et le combat commence. Le poisson arrive à l’épuisette : un magnifique sandre de 86 cm !
Fin de Session en Beauté
Après les photos et la remise à l’eau du poisson, je continue ma dérive, espérant trouver d’autres poissons. Les silures continuent d’apparaître sur l’écran du sondeur, mais ne semblent pas intéressés.
Le bateau se trouve dans un remous derrière un buisson qui ralentit le courant. À un mètre sous la surface, je repère un gros écho.
Je tends la main, l’Easy Shiner disparaît de l’écran, puis une frappe monumentale secoue la canne et un nouveau combat s’engage, cette fois en plein courant.
Après plus de vingt minutes de bagarre, un superbe silure de plus de 2 mètres crève la surface.
Ce combo, initialement prévu pour le brochet, est très polyvalent et me convient parfaitement pour la pêche en verticale avec de gros leurres et des plombées lourdes. Ce début de saison démarre en trombe, avec de nombreux gros sandres dépassant les 80 cm, voire 90 cm.
En conclusion, la pêche du sandre en verticale est une technique exigeante qui, avec le bon matériel et une méthode adaptée, peut offrir des résultats exceptionnels. Que ce soit en utilisant des combos spécifiques ou en adaptant les leurres et les têtes plombées aux conditions, cette approche permet de cibler des poissons de belle taille, notamment en eaux courantes comme la Seine. Avec de la patience, de l’observation et les bons outils, chaque session peut se transformer en un succès mémorable.