La pêche de l'alose
Ayant la chance d’habiter à côté du fleuve Charente, je peux assister tous les ans à l’arrivée des aloses. Ce poisson migrateur remonte certains fleuves côtiers pour se reproduire d’avril à juin. La Bretagne, La Charente-Maritime, les Pyrénées Atlantiques, la Corse, ou encore le Rhône sont des hauts lieux pour pratiquer cette pêche.
C’est le moment de sortir les cannes et d’aller traquer ce poisson aux reflets sublimes.
Le matériel
Les cannes :
J’utilise principalement deux cannes.
– La Day’s 70M FLE pour l’utilisation des Metal jig et des poissons nageurs.
– La Day’s 65UL pour l’utilisation des leurres souples.
Les Métal jigs :
Les Micro Jigpara de Majorcraft dans des grammages compris entre 7gr et 15gr. Je choisis des couleurs flashy et brillantes comme par exemple les 15, 16 et 18.
Les Jigpara slow en 15gr : La descente est plus lente et plus planante. Il arrive souvent de prendre les touches à la descente du leurre.
Les leurres souples :
J’utilise des shad en 2 pouces comme les Easy shiner Keitech, les Swing impact Keitech ou les Ushad FishUp. Le colori 482 pour les Keitech a été le plus régulier. Pour les Ushad Fishup, le colori 16 a été d’une efficacité remarquable, c’est mon coup de cœur !
Les poissons nageurs :
Il n’est pas nécessaire d’utiliser de très gros leurres. L’alose réagit très bien sur des leurres compris entre 4 et 8 cm. Les Jackson Meteora 52 ou les Artist 55 ou 65 sont parfaitement adaptés à cette pêche.
Tresse et bas de ligne :
Sur la Day’s 70M FLE, j’utilise comme tresse la Dangan Major Craft 4 brins en PE 1,2.
En effet, une tresse résistante permet d’éviter les casses pendant l’utilisation des Metal jig sur les longs et nombreux lancés. Un bas de ligne en fluorocarbon est conseillé. Sur cette canne je monte le Varivas 100% Fluoro Carbon en 0,26mm.
Sur la Day’s 65UL, j’utilise la Dangan 4 brins en PE 0,6 avec un bas de ligne en 0,18mm de Varivas Light Game.
La mise en pratique
Le choix des postes est très important pour faire du nombre. Amont et aval de barrages, virages avec amortis ou fosses sont à prospecter impérativement. Les aloses franchissent les obstacles la nuit, et se reposent dans des zones plus calmes le jour, c’est donc sur ces postes qu’il faudra pêcher.
L’alose cesse de se nourrir lorsqu’elle remonte les fleuves pour frayer. Il faudra donc miser sur sur une pêche agressive pour déclencher les touches. Je commence toujours par utiliser les metal jig en linéaire rapide, afin de voir si les poissons sont bien présents et réactifs.
Si c’est le cas, les touches ne se font pas attendre et les aloses s’enchaînent les unes après les autres. Les aloses se déplacent en bancs plus ou moins nombreux, s’il y en a une, il y en a forcément d’autres dans le secteur. Il n’est pas rare de prendre un nombre important de poissons en peu de temps.
Quand les touches commencent à se faire plus rares, je passe sur les petits shad montés sur des têtes plombées Musaga.
En linéaire, avec quelques pauses, cette technique est redoutable. Il ne faut pas hésiter à changer régulièrement de leurre et de coloris pour réveiller l’agressivité des aloses.
Les petits poissons nageurs, comme les Jackson Meteora ou les Jackson Artist, fonctionnent également très bien et permettent de varier les vibrations.
L’alose est un poisson très combatif. Un vrai régal de les prendre sur du matériel léger. C’est également un moment de partage et de rigolade au bord de l’eau.
Si vous avez l’occasion de vous adonner à cette pêche, n’hésitez pas et foncez. Des combats tout en puissance, des chandelles, des moments inoubliables, voilà ce qui vous attends !