Essayer la MS-X 68ML, c’est l’adopter
Parmi les cannes que je possède, un modèle se retrouve en deux exemplaires et m’accompagne pratiquement à chaque sortie tout au long de la saison : la Major Craft MS-X 68ML.
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES |
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Longueur 6,8 pieds (2,02 m), |
Puissance 1/8 - 3/8 oz (3,5 à 10,6 g), |
Ligne 5-10 lbs (16 à 23 centièmes en moyenne), |
Action Regular Fast, |
Masse 102 g |
Le début de saison rime avec recherche de la truite.
Le premier point intéressant de cette canne est en rapport direct avec les rivières que je fréquente. En effet, pratiquant cette pêche dans des moyennes et larges rivières pouvant être encombrées, sa longueur de 2,02 m devient alors un plus. Ni trop courte et ni trop longue, elle permet de pêcher depuis des postes encombrés sans trop de gène. Elle facile en même temps le contrôle des dévires à des distances relativement éloignées et permet de longs lancés, certaines fois nécessaires pour atteindre des zones inaccessibles même en wading.
Un autre point positif, constaté en comparaison avec des cannes que j’ai pu posséder de puissance et de longueur similaires, concerne son action. Sans rentrer dans le débat « extra fast », « fast », « moderate »… Il s’est avéré sur le terrain que son action « moderate fast » permet de diminuer les décroches. Bien entendu, je ne dis pas que l’on ne décroche plus du tout avec, mais la fréquence est tout de même inférieure qu’avec d’autres cannes aux caractéristiques similaires mais plus « fast ».
Le troisième point, et non des moindres, concerne la réserve de puissance de cette canne. J’entends par réserve de puissance, le fait que lorsque vous combattez un joli spécimen, la canne se courbe, réalise son action parabolique mais possède encore suffisamment de « nerf » pour s’opposer à la force de traction du poisson. Avec certaines cannes de puissance similaire, on sent rapidement que l’on est en rupture. Cette force opposée à celle du poisson dans le blank n’y est plus. Avec la MS-X 68ML (et toute la gamme MS-X) lorsque la courbure arrive au niveau de la partie tressée « cross force plus », comment dire… C’est comme si un turbo s’enclenchait, on sent tout de suite une force d’opposition supplémentaire. Vraiment impressionnant lorsqu’on la pousse dans ses retranchements.
Concernant les lignes utilisées, et bien le début de saison ne rime pas avec finesse. En effet, les eaux étant généralement hautes donc accompagnées de courants plus puissants, je ne lésine pas sur la solidité du corps de ligne et j’utilise généralement de la tresse en 0,8 PE (Varivas HightGrade PE). Plus tard dans la saison, lorsque les eaux sont basses et extrêmement limpides, j’affine et je passe généralement en fluorocarbone ou nylon 16 centième.
Pour ce qui est de la plage d’utilisation, pêchant la truite aux leurres souples de 2 à 4 pouces sur tête plombée de 1,8 à 5 g, ou au poisson nageur type Jackson Artist, Kanade, Trout Tune ou Komachi ayant une masse comprise entre 2,8 g à 8,5 g, je me retrouve la plupart du temps dans la plage d’utilisation optimale de la canne et il est vrai que la précision lors des lancés s’en ressent immédiatement. Il faut cependant avouer que lors de l’utilisation de leurres très légers, comme un 2 pouces sur TP de 1,8 g ou un poisson nageur de 2,8 g, la précision lors des lancés est amoindrie mais avec un peu d’habitude on arrive vite à corriger cet effet.
La saison estivale arrivant, la pêche du black bass se profile.
Pour rechercher ce poisson, la pêche dite fine n’est pas celle que je pratique la plus mais dans certaines conditions il s’avère utile de la tenter. La MS-X 68ML est alors utilisée avec des microjig ou avec des petits worm ou finesse afin de pratiquer le wacky léger. Son action aide cette fois-ci à skipper et sa réserve permet de s’en sortir avec de jolis poissons dans des endroits relativement dégagés bien entendu. Un autre point non abordé jusqu’à présent mais indispensable dans la pêche du black bass, la résonance de la canne, c’est-à-dire la capacité à transmettre les vibrations donc de ce fait les touches. Un critère non cité dans la recherche de la truite mais qui fait également parti de ses principaux atouts. En effet, cette canne résonne énormément, elle permet de ressentir la touche la plus minime soit-elle et facilite par la même occasion l’identification des substrats lors des pêches dites à « gratter ».
L'automne et ses perches.
La suite de la saison s’oriente principalement vers la recherche de la perche mais également à l’occasion celle du chevesne et du barbeau. Les techniques sont variées et cette canne permet de les appliquer avec précision. Leurre de surface, poisson nageur, leurre souple à gratter ou en linéaire, micro jig, drop shot, cuillère à jigger… Des cuillères à jigger de 3 à 15 g en moyenne (jigpara), en lancé animé ou animation à l’aplomb. Son action permet de baisser la fréquence des décroches avec les perches réduisant les déchirures de leur bouche relativement fragile. Pour ces pêches, j’alterne en fonction des situations entre tresse 0,6 PE en corps de ligne ou fluorocarbon 18 centième en direct.
L'automne et ses perches.
Autre caractéristique plus générale cette fois-ci, l’ergonomie de sa poignée. La forme et la présence d’une partie en liège permettent une prise en main optimale et évitent les glisses comme cela peut arriver avec des poignées en mousse lorsque celles-ci sont humides. Et que dire de sa masse, franchement une véritable plume. Quel plaisir de pêcher des heures avec une canne aussi technique, robuste et légère à la fois. Bien entendu, pour apprécier pleinement cette canne, il est nécessaire de l’équiper avec un moulinet léger afin d’obtenir le meilleur équilibre possible.
En plus de ses qualités techniques et de la qualité des matériaux qui la compose, son design sans surcharge agrémenté de sa couleur noire mate en font une canne raffinée à l’esthétisme simple et efficace.